Ce Jeudi 16 Avril, les Déboulonneurs de Lille étaient à la Radio, à l'invitation, ou à l'appel des escargots (*), non pas pour démonter l'émetteur mais pour expliquer leur action et ce qui leur arrive, puisqu'ils sont convoqués le 9 Juin à 14h au Tribunal Correctionnel de Lille.
Lors de l'action du 26 mai 2014, des déboulonneurs ont inscrit des slogans antipub sur des panneaux publicitaires, rue Solférino. Conduits au poste, ils ont été auditionnés dans la soirée et ont refusé de donner leur ADN.
Le 25 novembre 2014, les deux barbouilleurs ont été convoqués devant le délégué du procureur qui leur demandait chacun des amendes de 100 € pour dégradation et 200 € pour refus de prélèvement ADN. Poursuivant leur démarche de désobéissance civile, ils ont refusé de payer ces amendes.
Ces deux déboulonneurs ont reçu une convocation pour leur procès qui aura lieu : Mardi 9 juin à 14h au Tribunal Correctionnel de Lille.
Pour écouter ou télécharger l'émission, cliquer ci-dessous
(*) L'appel des escargots c'est un appel à la raison, au bon sens, et c'est le 1 er Jeudi du mois à 21h avec Aurélien, Valère, Mickaël.
Les Déboulonneurs font le point au micro => {mmp3ex}www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/AE150416.mp3{/mmp3ex}
Les déboulonneurs lillois sont sereins, déterminés, et prêts à assumer leurs actes lors du procès.
En 2013, à Paris, des déboulonneurs parisiens poursuivis pour des faits similaires (barbouillage et refus de prélèvement ADN), ont été relaxés pour état de nécessité.
PROCÈS DES ANTI-PUB LILLOIS : "NOUS LUTTONS CONTRE UNE POLLUTION VISUELLE ET MENTALE"
L'article Métronews du 09/06/2015 de MATHIEU PAGURA Lien
Deux membres du collectif des Déboulonneurs de Lille ont été jugés ce mardi par le tribunal correctionnel. Depuis neuf ans, ces militants ont pris pour habitude d'inscrire des slogans anti-pub sur des affiches. Le jugement sera rendu le 7 juillet 2015.
Ils persistent et signent. Deux membres du collectif des Déboulonneurs de Lille ont comparu, ce mardi devant le tribunal correctionnel de Lille, pour "dégradation d'un bien par inscription". En 2014, ils ont inscrit des slogans sur des affiches publicitaires à Lille avec de la peinture. Le procureur a requis un mois de prison avec sursis pour la dégradation et deux mois avec sursis pour refus de se soumettre à un test ADN. La décision sera rendue le 7 juillet.
"Nous plaidons la relaxe pour 'état de nécessité', confie Alessandro Di Giuseppe, chef de file du collectif. Des militants parisiens l'ont obtenu en évoquant les dangers sur les passants. Nous demandons également que la taille de l'affichage publicitaire soit au maximum de 50x70 cm, comme pour l'affichage associatif et politique."
Une liberté de non-réception
Depuis maintenant neuf ans, ces militants anti-pub réalisent en moyenne une action par mois, cela fait de ce collectif d'une dizaine de militants le plus actif de France. "Nous voulons aussi défendre la liberté de non-réception, car le message publicitaire ne doit pas s'imposer aux passants", ajoute Mallory Fossard, la seconde prévenue. Selon la jeune femme, les "dangers" de l'excès d'affichage sont multiples. "Cela contribue au gaspillage, à la surconsommation, aux accidents de voiture, aux images dégradantes de la femme ou tout simplement à de la pollution visuelle et mentale", énumère-t-elle.
Tandis qu'une enquête publique est menée sur le sujet jusqu'au 31 décembre par la communauté urbaine de Lille, les Déboulonneurs réclament une "harmonisation" entre les différentes communes. Adjoint au maire (EELV) chargé du patrimoine, Julien Dubois est venu témoigner "mais pas au nom de la ville". "Ce collectif fait vivre le débat public, glisse l'élu écologiste. Ils ne détruisent rien, il s'agit de désobéissance civile. Ce sont souvent les afficheurs qui ne respectent pas la loi. En 2007, la Ville a adopté un nouveau règlement local de publicité, qui imposait d'enlever 200 panneaux publicitaires. Au final, seuls 45 ont disparu. Il y a un excès de publicité, notamment à proximité des écoles et des monuments historiques."
Un panneau publicitaire est un objet privé sur un espace public. Curieux n'est il pas ?Le RAP
Résistance à l'agression publicitaire (RAP) est une association loi 1901 dont l'objet est de lutter contre les effets négatifs, directs et indirects, des activités publicitaires sur l'environnement et les citoyen.
http://www.helloasso.com/associations/rap
Aidez les Déboulonneurs Lillois à financer leur défense pour leur procès du 9 juin 2015.
D'ici juin, les déboulonneurs lillois ont besoin :
- De votre soutien moral : vous pouvez adresser aux déboulonneurs un message de soutien public dans lequel vous expliquerez pourquoi vous souhaitez ne plus voir de publicité dans la rue ou ailleurs (deboulonneurs_lille(a)no-log.org) ;
- De votre soutien financier (frais d'avocat, frais de procédure...) :
Chèque à l'ordre de « Résistance à l'agression publicitaire », avec la mention « pour les Déboulonneurs » au dos, à l'adresse suivante : Résistance à l'agression publicitaire, 24, rue de la Chine, 75020 Paris.
Vous pouvez aussi faire un don en ligne. Vos dons ouvrent droit à une déduction d'impôts de 66 %.
www.helloasso.com/associations/rap/collectes/proces-des-deboulonneurs-lillois
Des soirées de soutiens seront organisée en mai, elles seront dans l'Agenda de la Radio.
Merci pour toute participation, même éphémère, même modeste !
Lille: les déboulonneurs anti-pub relaxés, par Lakhdar Belaïd, La voix du Nord du 07/07/2015 Lien
Il est relativement simple de savoir si des proches des Déboulonneurs sont au palais de justice de Lille. Tous les emplacements possibles pour vélos sont pris d'assaut.
Dans la salle d'audience, ce mardi après-midi, on n'en est pas pour autant à l'affluence du jour du procès, le 9 juin dernier. Mallory Fossard et Alessandro di Giuseppe étaient alors escortés par des dizaines de militants. Les jeunes gens étaient traduits en justice pour s'en être pris à un panneau publicitaire. But : appuyer un message, la publicité est trop envahissante. D'où les fameuses actions de ces Déboulonneurs, finalement bien mal nommés. Ils ne démontent pas les panneaux. Ces militants se contentent de les maculer de couleurs vives. S'agit-il de dégradations ou de détériorations ? La justice a finalement répondu par la négative. Le tribunal présidé par Mikaël Simoëns a purement et simplement relaxé les deux militants de ces faits.
Réaction des intéressés à la sortie : « C'est presque une invitation à continuer », s'amuse Mallory Fossard, 31 ans. « Tant que l'on utilise de la peinture facile à détacher », renchérit di Giuseppe, 37 ans. En revanche, tous deux ont été condamnés à une peine de principe (500 euros d'amende avec sursis) pour avoir refusé un prélèvement d'ADN à la police suite à leur interpellation. « C'est tout de même étrange d'être là reconnu coupable, s'interroge un membre du comité de soutien. On est relaxé pour une chose et c'est pour cette action que l'ADN était demandé. » « Au moment de l'arrestation, la police devait être légitime à le réclamer », s'interroge Alessandro di Giuseppe. Toute la bande est ensuite partie célébrer l'événement. Et probablement en préparer quelques autres.
Anti Pub : Les déboulonneurs lillois résistent !
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Les déboulonneurs disent STOP à la Pub ! Grand Lille TV
Bertrand Louis : La putain publicitaire
Gilbert Grenier : La publicité
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