La Révolution tranquille au Québec

La Révolution tranquille au Québec


En 1960 l’Union Nationale perd les élections. En conséquence le Parti Libéral du Québec, vainqueur, mène une série de réformes dans les domaines de la politique sociale, de l’éducation, de la santé et du développent économique. Ce fut la Révolution tranquille au Québecqui permet aussi à la chanson québécoise de prendre son envol. Certes, des auteurs-compositeurs-interprètes avaient ouvert la voie (Félix Leclerc, Raymond Lévesque…) mais c’est dans les années 60′ que la chanson connaît une impulsion sans précédent.
La boîte à chansons la Butte à Mathieu naît à l’aube de cette révolution tranquille, entre ses murs, les aspirations du Québec sont transportées par les artistes et les chantres de la nouvelle chanson québécoise. Les idéaux de paix, d’amour, de liberté et de libération vibrent dans les boîtes à chanson.

Biographie rapide de Pauline Julien

Pauline Julien naît à Trois-Rivières (Québec) en 1928 dans une famille modeste. Son père est un cousin germain de Maurice Duplessis. Pauline est la benjamine d’une famille de onze enfants, elle vit une enfance heureuse et grandit au sein d’un clan animé d’une grande solidarité familiale.
Cependant elle doit arrêter ses études classiques à la mort de son père. Elle passe donc en école commerciale et travaille comme sténodactylo.
En 1947 Pauline part pour Québec car elle rêve de faire carrière dans le théâtre.
Pendant l’année 1948, à l’Ordre de Bon temps, elle rencontre plusieurs jeunes artistes montréalais désireux de promouvoir la culture québécoise. Elle part s’installer à Montréal où elle intègre la troupe « La compagnie du Masque ».
Mai 1951, Pauline qui a réussi à obtenir une bourse par l’intermédiaire de Duplessis part avec son mari Jacques Galipeau pour Paris. Ils s’inscrivent comme auditeurs libres au Conservatoire d’art dramatique de Paris.
Ainsi, à partir de 1955 Pauline se produit dans les cabarets rive gauche où elle interprète Léo Ferré, Boris Vian, Raymond Lévesque, Gilles Vigneault et Bertolt Brecht.
Finalement, de retour au Québec en 1958, elle reprend la scène dans les cabarets montréalais où elle sera une militante ardente lors de La révolution tranquille au Québec


Chansons de la 1ère partie

02:12 Jean Poiret : La vache à mille francs : Jean Poiret – Jacques Brel : 1962
05:55 Pauline Julien : La marquise coton : Jean-Pierre Ferland – Pierre Brabant, Jean-Pierre Ferland : 1962
08:51 Jacques Brel : Le plat pays : Jacques Brel : 1962
11:28 Anne Sylvestre : La femme du vent : Anne Sylvestre : 1962

Biographie rapide de Clémence DesRochers

Clémence DesRochers, artiste multidisciplinaire, naît à Sherbrooke (Québec) en 1928. Elle tient de son père, le poète Alfred Desrochers, l’amour de la nature et des mots pour la célébrer. Après un début de carrière peu concluant dans l’enseignement, elle s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique de Montréal.
En 1958, elle fait ses débuts professionnels au cabaret Saint-Germain-des-Près (de Montréal). L’année suivante, elle est l’une des fondatrices de « Les Bozos« , pionniers de l’activité chansonnière au Québec. L’aventure dure trois ans, à la suite desquels, Clémence entreprend l’écriture de la première comédie musicale québécoise : Le vol rose du flamant.
Bref, au cœur des années 60′, on fait appel à son talent pour inaugurer d’innombrables boîtes à chansons. Ce qui lui vaut le surnom de « L’ouvre-boîte » et qui lui fera chanter plus tard : « Moi j’ouvre des boîtes, pis j’ferme des bars ».

Chansons de la 2ème partie de La révolution tranquille au Québec

16:39 Dominique Michel : La jeunesse d’aujourd’hui : Gabelius Côté : 1962
18:44 Gilles Vigneault : Jack Monoloy : Gilles Vigneault : 1962
21:52 Clémence DesRochers : La vie d’factrie : Clémence DesRochers – Jacques Fortier : 1962
23:18 Claude Gauthier : Le grand six-pieds : Claude Gauthier : 1961
26:24 Félix Leclerc : Notre sentier : Félix Leclerc : 1962

Biographie rapide de Francesca Solleville

Francesca Solleville, chanteuse française naît à Périgueux (Dordogne) en 1932. Son père, gascon, est issu d’une famille de notables conservateurs, sa mère, italienne avait émigré en France pour fuir le fascisme.
Francesca se passionne pour la littérature française tout en apprenant le chant classique (Schubert, Debussy) auprès de la cantatrice Marya Freund.
Après 1958, elle délaisse le chant lyrique afin de chanter dans les cabarets rive gauche ses auteurs préférés. Une salle populaire lui paraissant plus prompte à vibrer.
Une rencontre impromptue avec Philippe Gérard qui avait mis deux texte d’Aragon en musique lui permet de les interpréter à la Mutualité devant l’auteur. Elle y rencontre un triomphe public. Léo Ferré, présent, lui confie toutes les musiques des chansons d’Aragon qu’il avait composées et en fin de compte voilà Francesca lancée dans la chanson.
Francesca Solleville recherche la chanson ample et durable, elle aborde les problèmes de notre temps, s’insurge et crie à l’injustice lorsqu’un événement lui pèse trop sur le cœur. Un telle attitude lui vaudra d’être frappée d’ostracisme par les programmateurs des médias grand public. Pourtant elle a chanté magnifiquement les textes des plus grands auteurs sans ignorer les plus jeunes d’entre eux. Par exemple, elle fut la première à chanter Jean-Max Brua.

Chansons de la 3ème partie

31:13 Georges Brassens : Les trompettes de la renommée : Georges Brassens : 1962
36:17 Hervé Brousseau : Rêve et conquête : Hervé Brousseau : 1962
38:47 Francesca Solleville : Vingt ans : Léo Ferré : 1962
40:46 Juliette Gréco : Les petits cartons : Bernard Dimey – Francis Lai : 1962

Biographie rapide de Cora Vaucaire

Geneviève Colin, alias Cora Vaucaire, chanteuse française naît à Marseille en 1918. Son père est capitaine au long cours. Malgré l’opposition familiale, elle s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique de Paris. Coupée des siens et sans ressources, elle fréquente les cours de Fernand Ledoux et Charles Dullin.
En fin de compte, à seize ans, elle remporte le prix de comédie et de tragédie de la Ville de Paris. Mais lors de sa première apparition sur scène, dans un rôle de figuration, elle s’évanouit aux pieds de la vedette.
Pendant l’occupation, elle épouse le parolier Michel Vaucaire qui l’incite à chanter. Elle refuse de se produire en public mais accepte de chanter dans un studio de la radio nationale.
À la libération, rassurée par son succès radiophonique, Cora accepte d’affronter le public. Elle se produit dans les cabarets rive gauche.
En 1948, elle est la première à enregistrer « Les feuilles mortes » de Jacques Prévert.
Au mitan des années 1950′, elle prend la direction du cabaret La Tomate où elle engage de nombreux débutants : Pierre Louki, Raymond Lévesque, Catherine Sauvage, Mouloudji, etc…
Ainsi en 1954, elle rencontre son premier succès populaire avec « La complainte de la butte » et en 1962 elle réitèrera avec « Trois petites notes de musique »

Chansons de la 4ème partie

46:08 Cora Vaucaire : Trois petites notes de musique : Henri Colpi – Georges Delerue : 1962
49:37 Jean Ferrat : Mes amours : Michelle Senlis – Michelle Senlis – Jean Ferrat : 1962
52:08 Christine Sèvres : L’Intelligent : Maurice Vidalin – Jacques Datin : 1962
54:12 Jean-Pierre Ferland : Les framboisiers : Jean-Pierre Ferland : 1962
56:18 Luce Klein : Depuis le temps (Les amoureux que nous étions) : Luce Klein : 1962

 

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