Les villes en chanté

Biographie de Barbara Les villes en chanté : Juliette Gréco – Raymond Lévesque – Henri Tachan

Biographie de Barbara Les villes en chanté. Pourtant pour les cabarets rive gauche ce n’est pas un enchantement, ceux-ci commencent à mettre la clé sous la porte.

Biographie de Juliette Gréco

Juliette Gréco, chanteuse et actrice française, naît à Montpellier en 1927. Leurs parents étant séparés, Juliette et Charlotte, sa sœur aînée sont élevées à Bordeaux par leurs grands-parents maternels jusqu’à leurs morts en 1933.
Elles rejoignent alors leur mère à Paris. Juliette veut devenir danseuse, elle est petit rat à l’Opéra Garnier lorsqu’éclate la seconde guerre mondiale.
C’est alors que la famille part en Dordogne, où leur mère devient responsable d’un réseau de Résistance, celle-ci est arrêtée par la Gestapo. Les deux sœurs s’enfuient à Paris mais se font à leur tour prendre par la police française et livrées aux nazis. Sa mère et Charlotte sont déportées. Juliette emprisonnée à Fresnes puis libérée après 3 semaines, sauvée par son jeune âge. Sans ressource, elle est hébergée par son ancien professeur de français qui la prend sous sa protection.

La guerre terminée, Juliette entreprend de « refaire son éducation » dans les bistrots de Saint-Germain-des-Prés. Là, elle y découvre le bouillonnement intellectuel de la rive gauche. Ainsi, elle rencontre Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Maurice Merleau-Ponty. Michel Ré lui offre un rôle dans la pièce de théâtre. Marie Cazalis, une amie de Merleau-Ponty décide que Juliette Gréco sera célèbre. Cette dernière est une des inspiratrices du Tabou, une cave fréquentée par l’avant-garde littéraire et artistique. Juliette Gréco y tiendra le rôle de « Chien méchant, surtout pas hôtesse ni affable »

Début de la carrière de chanteuse de Juliette Gréco

Enfin en 1949, un de ses amis, Marc Dœlnitz, décide de rouvrir le célèbre cabaret « Le Bœuf sur le toit ». Anne-Marie Cazalis parvient à convaincre Gréco de chanter. Sartre lui propose plusieurs poèmes. Gréco chante à minuit, pantalon et chandail noirs, pieds nus dans des sandales dorées. Après un été passé à peaufiner son image sur la Côte d’Azur, elle est invitée à chanter au célèbre cabaret « La Rose Rouge ». Son succès l’amène au Brésil pour trois mois. Gréco se bâtit une stature d’artiste culte. Trop indépendante et trop littéraire aux yeux des commentateurs, elle n’a pas encore franchi le cap du grand public.
Dès 1949, elle enregistre des 78 tours. En 1954, elle reçoit le grand prix de la Sacem pour « Je hais les dimanches », de même, cette année-là, elle passe pour la première fois à l’Olympia.
Si bien qu’en 1965 parait son 19ème 45 tours « Marions les »

Chansons de la 1ère partie : Les nanas


03:14 Chantal Laurentie : La vocation « L’âme mannequine » : Eliane Lubin : 1965
05:47 Robert Pico : Les chatouilles : Robert Pico – Michèle Auzepy, Pierre Dorsey : 1965
08:34 Juliette Gréco : Marions les : Robert Nyel – Gaby Verlor : 1965
10:52 Guy Marchand : La passionata : Guy Marchand : 1965
13:39 Annie Nobel : Les nanas : Annie Nobel : 1965

Biographie de Barbara

Monique Serf, alias Barbara, chantautrice française, naît à Paris en 1930.
Le père est souvent absent, la famille est amené à de nombreux déménagements. Sous l’Occupation nazie, la famille vit dans des caches pour échapper à la chasse faite aux juifs par la police de Vichy. La petite Monique a horreur de l’école,, elle n’apprend rien et ne sais dire qu’une chose : » Je serai pianiste chantante » et elle passe son temps à pianoter sur les tables en chantant.
Ensuite, à la Libération, la famille à nouveau réunie s’installe dans une pension de famille au Vésinet. La voisine, professeur de piano fait travailler la voix de la future Barbara, lui enseigne le piano et le solfège.
Alors adolescente Monique, s’inscrit à l’École supérieure de musique et y obtient un prix de chant. Ainsi en 1947, elle réussit le concours du Conservatoire.

En 1950, elle part pour Bruxelles où elle chante sans succès dans les cabarets. Cependant, elle y rencontre Jacques Brel qui tente lui aussi de se faire connaître. Une indéfectible amitié perdurera jusqu’à la mort du Grand Jacques. Fin 1951, elle retourne à Paris pour des auditions sans lendemain.
C’est pourquoi qu’en 1952, elle retourne à Bruxelles où elle chante au « Théâtre du Cheval Blanc », se marie avec un avocat mais une saltimbanque de surcroît juive n’a pas sa place à la table de la bourgeoisie catholique. Et en 1953 c’est le divorce et un retour difficile en France qu’elle décrira dans la chanson « Monsieur Victor »

Début de Barbara à l’Écluse.

Ainsi, quand elle auditionne à l’Écluse » elle y est prise pour une semaine. Elle y restera dix ans et s’imposera comme « La Chanteuse de Minuit ». Cependant, au bout d’un moment Barbara n’a plus envie de faire du cabaret, non pas qu’elle renie l’Écluse mais il lui faut aller plus loin. Et ce sera au Théâtre des Capucines en novembre 1963 puis surtout à Bobino en septembre 1965.

En somme, côté enregistrement, après un premier 78 tours en 1954 « Mon pot’ le gitan / L’œillet blanc, sa carrière discographique ne commence qu’en 1958 avec le 45 tours « La chanteuse de minuit » puis en 1960 le 33 tours « Chante Brassens » qui est couronné par l’Académie Charles Cros dans la catégorie « Meilleure interprète ». Elle signe chez Philips en 1964 avec la sortie du magnifique « Chante Barbara » suivi de l’excellent N°2 en 1965 et sa kyrielle de succès.

Chansons de la 2ème partie : Les villes en chanté

18:52 Jacques Debronckart : Adélaïde : Jacques Debronckart : 1965
22:19 Suzanne Gabriello : Les flics de mon pays : Suzanne Gabriello – Jean Claudric, Enrico Macias : 1965
24:17 Barbara : Göttingen : Barbara : 1965
26:49 Les Escholiers de la Cité : Syracuse : Bernard Dimey – Henri Salvador, harm. Jacques Grindel : 1965
29:02 Georges Ulmer : La couleur du papier : Jehan Jonas : 1965

Biographie de Raymond Lévesque (suite)

Raymond Lévesque revient définitivement au Québec en 1958 après son séjour dans les cabarets en France. Il participe alors à des spectacles de soutien aux réalisateurs en grève de Radio-Canada.
Puis, en 1959, il forme la boîte à chansons « Les Bozos » en compagnie de Jean-Pierre Ferland, Clémence Desrochers, Hervé Brousseau, André Gagnon et Claude Léveillée. Collectif appelé « Les Bozos » en référence à la chanson « Bozo » de Félix Leclerc. Ce Collectif n’aura qu’une existence éphémère mais il marquera l’apparition du chansonnier comme figure dominante de la musique québécoise des années 1960.
En dépit d’une riche carrière et de l’enregistrements de nombreux 78 tours, ce n’est qu’en 1962 que paraît son premier album 33 tours « Chansons et monologues ». Il faudra attendre cinq ans de plus pour le second…
Est-ce à cause de son engagement sans fard pour la cause de l’indépendance du Québec ? De fait, il se produit régulièrement au Cochon Borgne en compagnie de Michelle Sandry et Marc Gélinas. De plus Raymond participe à plusieurs manifestations syndicales, politiques et sociales.
En définitive, de nombreux artistes interprètent ses chansons : de Fernand Robidoux en 1949 à Pauline Julien en 1965 ils sont légion : Eddie Constantine, Barbara, Bourvil, Cora Vaucaire, Marc et André, Colette Chevrot, etc…

Chansons de la 3ème partie : Le Québec de Raymond Lévesque

33:18 Raymond Lévesque : Le fond du fleuve (*) : Raymond Lévesque : 1965
35:18 Pauline Julien : Dans la tête des hommes : Raymond Lévesque : 1965
37:52 Willie Lamothe; Rita Germain : Sur les bords du Saint Laurent : Raymond Lévesque : 1964
40:30 René Claude : Tu es noire : Stéphane Venne – François Dompierre : 1965

(*) Il est mention de « bécosses » dans la chanson « Le fond du fleuve » c’est un québécisme qui désigne des latrines extérieures.

Biographie de Henri Tachan

Henri Tachdjian, alias Henri Tachan, chantauteur français naît à Moulins en 1939. Il passe sa petite enfance à la campagne puis, quelques années dans un pensionnat religieux. il fréquente plusieurs lycées dont on le renvoie pour indiscipline. Après l’École Hôtelière, il travaille en autres au Ritz comme commis de restaurant maisn 1962, s’embarque pour le Québec. Il y rencontre Claude Léveillée qui met en musique ses premiers textes et le pousse sur la scène d’une boîte à chansons (La Butte à Mathieu). Après son travail de loufiat, Henri termine la soirée chez « Clairette ». L’établissement de Claire Oddera accueille des vedettes françaises mais aussi des débutants.
Henri y rencontre Jacques Brel, lui montre quelques-uns de ses poèmes. Ce dernier l’encourage et lui conseille de rentrer à Paris : » Bats toi ! Remue toi le cul ! »
De retour dans la capitale, Henri entame le parcours du combattant d’audition en audition… Jusqu’au jour où il rencontre Jean-Paul Roseau au Lapin Agile. Ce dernier devient son pianiste et le compositeur de son premier album.
Ce premier disque de 1965 est postfacé par Jacques Brel : » Madame, le lion est lâché ! Ecoutez le rugir et vous reconnaîtrez l’ampleur de votre puissance…. Il est de la race qui aime les longues marches. Et il marchera, Madame, le lion est lâché. Sacré Henri ! ». Enregistrement couronné par un Grand Prix de l’Académie du Disque mais rejeté par les radios.

Chansons de la 4ème partie : Ni dieu, ni maître

46:34 Henri Tachan : Dans les wagons de 1ère classe : Henri Tachan – Jean-Paul Roseau : 1965
50:03 Francesca Solleville : Les Tuileries : Victor Hugo – Colette Magny : 1965
51:41 Magali Noël : L’anguille : Boris Vian : 1965
53:50 Catherine Sauvage : La complainte de Mackie : Bertolt Brecht, adapt. Boris Vian – Kurt Weill : 1965
56:29 Léo Ferré : Ni dieu, ni maître : Léo Ferré : 1965

 

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