1961 Interprètes de Bernard Dimey

1961 Interprètes de Bernard Dimey. Bernard Dimey, figure de Montmartre écrit ses textes dans les bistrots, de nombreux interprètes font les chanter avec bonheur. Léo Ferré se consacre à la fois à écrire et composer de magnifiques chansons tout en mettant en musique les grands poètes. Donnant ainsi accès à la poésie à un vaste public qui, sans cela, n’y aurait pas ne l’aurait pas connue.

Biographie rapide de Léo Ferré (2)

Lors de l’épisode 7 nous avons laissé Léo Ferré connaître son 1er succès public avec Paris-canaille et qui réussit à faire jouer son « Oratorio du Mal-Aimé » à Monaco.
En mai 1954, Léo Ferré est au programme de l’Olympia dont la vedette est Joséphine Baker. C’est un échec, le public n’accroche pas à la singularité du poète : Blouson, pantalon fuseau, grosses godasses et cheveux longs
Un an après, en mars 1955, Ferré refait l’Olympia, en vedette. Cependant son tour de chant, riche de succès: La vie, Monsieur mon passé, Graine d’ananar, Monsieur William, manque toujours d’assurance et de liant. Néanmoins, il remporte un succès d’estime. À défaut de scène Léo va s’exprimer par le disque et 1955 est une année prolifique avec l’enregistrement de huit chansons nouvelles dont le magnifique « Pauvre Rutebeuf ».
Au printemps 1957 Léo inaugure avec son disque « Les Fleurs mal » de Charles Baudelaire une série de mises en musique des géants du verbe. Marquant ainsi un tournant dans l’histoire de la poésie et de la chanson.
1958 : En janvier, Léo donne son premier tour de chant à Bobino. Il a changé de style : chapeau melon, costume de velours, bottines noires et canne à pommeau, c’est mieux qu’à L’Olympia mais encore un peu théâtral. Sous l’œil sans concession de son entraîneur-manager Madeleine, Léo va devoir d’astreindre à un entraînement plus rigoureux avant de remonter sur les planches.

1961 : mise en musique des chansons de Louis Aragon et passage au pilon de son 3ème album chez Barclay

1961 : sortie de l’album « Les chansons d’Aragon » véritable coup de maître en matière de « mise en chanson » dix textes, dix réussites éblouissantes. Aragon, dira : » La mise en chanson d’un poème est à mes yeux une forme supérieure de la critique poétique »
Le troisième album, pour lequel les séances en studio s’étalent de février à mars, sera gravé et pressé mais jamais distribué. Victime de la « censure » il sera passé au pilon. Il comportait 8 titres d’une insoutenable insolence pour le pouvoir gaulliste.
Cependant, quatre titres sortiront en 45 tours sous le titre « Les chansons interdites de Léo Ferré : Les rupins,Miss Guéguerre, Thank You satan & Les quat’cents copus.

Chansons de la 1ère partie

02:26 Monique Morelli : L’affiche rouge : Louis Aragon – Léo Ferré : 1961
06:07 Francesca Solleville : Merde à Vauban : Pierre Seghers – Léo Ferré : 1961
08:21 Catherine Sauvage : Les rupins : Léo Ferré : 1961
11:03 Léo Ferré : Thank You Satan : Léo Ferré : 1961

Biographie rapide de Bernard Dimey

Bernard Dimey, poète, écrivain et auteur français naît à Nogent-en-Bassigny (Haute-Marne) en 1931. Sa mère est coiffeuse, son père, pour qui Bernard a une tendresse particulière est ouvrier ciselier et sera tué en 1961 par l’éclatement d’une meule. Après l’École Normale, et une très courte expérience d’instituteur, Bernard est un temps journaliste.
À 25 ans, il s’installe sur la Butte Montmartre dont il va devenir l’une des figures les plus attachantes. Promenant sa robuste silhouette rabelaisienne de cabarets en estaminets, il dépose ses textes au coin du comptoir dans une langue superbe s’inspirant de l’esprit libertaire des Rictus, Couté, Carco ou Mac Orlan.

Chansons de la 2ème partie : Interprètes de Bernard Dimey

17:18 Robert Ripa : Mémère : Bernard Dimey – Daniel White : 1961
20:15 Philippe Nicaud : Les amants de ma femme : Bernard Dimey – Charles Aznavour : 1961
22:23 Colette Renard : La fille et le soldat : Bernard Dimey – Francis Lai : 1961
24:49 Juliette Gréco : Les imbéciles : Bernard Dimey – Léo Chauliac, Jean-Claude Pascal : 1961
27:05 Michel Simon : Si je tombais dans la misère (texte) : Bernard Dimey : 1961

Biographie rapide de Jean Ferrat

Jean Tenenbaum, alias Jean Ferrat,chantauteur français, naît à Vaucresson en 1930. Son père est ouvrier joailler, sa mère ouvrière dans une usine de fleurs artificielles. Jean, le dernier d’une fratrie de quatre enfants est très marqué par l’occupation. Son père d’origine juive se croyant protégé par son statut de Français, époux d’une non-juive, est arrêté en 1942. Interné au camp de Drancy, déporté à Auschwitz il y sera assassiné. La famille est cachée par des militants communiste puis se réfugie à Font-Romeu en zone libre.
À la Libération, Jean quitte le collège en fin de seconde et travaille comme aide-chimiste pour aider financièrement sa famille. Parallèlement, il suit des cours au Conservatoire des arts et métiers mais aussi des cours de théâtre, en expérimentant l’interprétation et l’écriture musicale.
1956 : il quitte le métier de chimiste, menant une vie de bohème, fréquentant les cabarets pour se consacrer à la chanson. On dit qu’il choisit son pseudonyme en pointant à l’aveugle son index sur une carte de France et tombant sur Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il met en musique « Les Yeux d’Elsa » poème de Louis Aragon.
1957 : il commence à interpréter ses chansons chez Moineau et à La Colombe.
1958 : il enregistre un 1er 45 tours pour Vogue
1960 : il rencontre le succès avec « Ma môme », un texte de Pierre Frachet qu’il a mis en musique.
1961 : Parution de son 45 tours « Paris Gavroche » où il met en musique le texte de Louis Aragon « J’entends, j’entends »

Chansons de la 3ème partie : Jean Ferrat et ses interprètes

31:26 Christine Sèvres : La marche prénuptiale : Pierre Frachet – Jean Ferrat : 1961
33:24 Jean-Claude Pascal : L’éloge du célibat : Pierre Frachet – Jean Ferrat : 1961
35:45 Michèle Arnaud : Deux enfants au soleil : Claude Delécluse – Jean Ferrat: 1961
38:05 Jean Ferrat : J’entends, j’entends : Louis Aragon – Jean Ferrat: 1961
40:48 Gilbert Bécaud : Et maintenant : Pierre Delanoë – Gilbert Bécaud : 1961

Biographie rapide de Marc Ogeret

Marc Ogeret, chanteur français, naît à Paris en 1932 dans un milieu modeste, sa mère est couturière, son père employé au service santé du ministère de la Guerre.
À 17 ans habitant alors Cassis, il fait la manche en chantant sur les terrasses des café de la Côte d’Azur et travaille parallèlement comme mécanographe dans une fonderie puis apprenti chez Renault.
En 1950 il part à Paris pour prendre les cours de théâtre du centre de la rue Blanche. Pour gagner sa vie, il chante les poètes (Bruant, Jacques Douai, Félix Leclerc…) dans les restaurants du Quartier latin au milieu des commandes et du bavardages des clients.
Il passe des auditions dans les cabarets, séduit pas sa voix et la qualité de son répertoire, il se fait engager au cabaret La Colombe et bénéficie des conseils avisés de Michel Valette. Doucement, il parvient à captiver l’auditoire et à intéresser d’autres cabarets dont « La Fontaine des Quatre Saisons » de Pierre Prévert.
Chez Georges, il se met à chanter Léo Ferré et Raymond Lévesque.
En 1958, la Guilde européennes du microsillon lui fait enregistrer à la va vite six 45 tours comportant du Bruant, du Béart et du Ferré dans des conditions techniques déplorables. Néanmoins les disques se vendirent, permettant à Marc de se faire connaître d’un plus large public.
En 1961 paraît un 45 tours avec deux titres de Léo Ferré et de Pierre Seghers.

Chansons de la 4ème partie

46:45 Marc Ogeret : Est-ce ainsi que les hommes vivent : Louis Aragon – Léo Ferré : 1961
50:19 Marcel Mouloudji : L’inconnue : Roger Riffard : 1961
52:19 Nicole Louvier : La chanson de Venise : Nicole Louvier : 1961
54:48 Jacqueline Danno : Alors : Eliane Lubin : 1961
57:39 Yvon Thiboutot : La boîte à musique : A Louise…: 1961

 

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